Les soeurs Augustines (Hospitalières) | Les pères Jésuites | Les soeurs Ursulines (Les enseignantes) | |||||||||||||
Dès la constitution de l'ordre en Nouvelle-France, en 1562 ou 1566, la mission a été de venir au secours des malades et des pauvres.
En 1637, les trois premières Augustines arrivent en Canada. Ces trois futures fondatrices de l'Hôtel-Dieu de Québec sont Marie Guenet de St-Ignace, Marie-Fortier de St-Bonaventure et Anne le Contre de St-Bernard. Deux ans après leur arrivée, elles fondent l'Hôtel-Dieu de Québec (1639), sur des terrains appartenant aux Jésuites. En 1692, Mgr de Saint-Vallier (de son nom complet: Jean-Baptiste de La Croix de la Chevrières de Saint-Vallier, né le 14 novembre 1653 à Grenoble et décédé à Québec le 26 décembre 1727) achète des Récollets leur église de la basse-ville et le couvent pour en faire un hôpital pour les pauvres, les invalides et les vieillards. L'année suivante, les Augustines sont détachées de l'Hôtel-Dieu pour servir à l'Hôpital-Général de Québec. Hôpital qu'elles occupent depuis 1697.
Référence: Monastère des Augustines de Québec
Chapelle des Augustines attenante à l'Hôtel-Dieu-de-Québec (ouverture en 1803)
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Les pères Jésuites arrivent en Nouvelle-France, à Québec, en 1625. Les trois premiers Jésuites sont : les pères Ennemond Massé, Jean de-Brébeuf et Charles Lalemand. Ces deux derniers sont mieux connus pour être morts martyrisés par les Amérindiens (Iroquois). En 1626, Champlain concède aux Jésuites la seigneurie Notre-Dame-des-Anges qui couvrait les quartiers actuels de Limoilou, Charlesbourg et Beauport.
Cependant, ils ont peu de temps pour s'installer puisque quatre ans seulement après, en 1629, ils quittent à l'arrivée des frères Kirk. Ils ne reviendront qu'après leur départ en 1632. À leur retour, ils s'installent près de la Basilique Notre-Dame de Québec, plus précisément à l'endroit qu'occupe, depuis 1899, l'Hôtel de Ville de Québec.
En 1635, ils y construisent un collège dans le but d'instruire et d'évangéliser les autochtones et y exercer des activités curiales. Mais les activités pour les autochtones ne sont pas populaires auprès de ces derniers. Graduellement, le collège a abandonné sa mission envers les autochtones pour celles de collège classique pour les blancs.
Le collège des Jésuites sera le seul collège de la colonie à dispenser des cours du niveau secondaire jusqu'en 1759.
En 1666, les Jésuites construisent une église, attenante au collège où ils exercent leurs activités curiales. Mais Mgr de Laval, ne voit pas cela d'un bon oeil et, jalouse peut-être le fait que cette église se veut la plus belle de la colonie faisant ainsi ombrage à l'église paroissiale et résidence de Monseigneur. Auparavant, en 1659, Mgr de Laval, avait nommé un prêtre séculier, il retirera donc aux Jésuites leur cure.
En 1666, Louis XIV demande aux Jésuites de créer des bourgs afin de favoriser le développement de la colonie. Les Jésuites créeront un petit bourg avec en son centre un "trait carré". Il s'agit de celui de Charlesbourg.
Avec la conquête par les Anglais, les choses vont de nouveau changer pour les Jésuites. Entre autres, le collège classique sera occupé par les militaires britanniques à l'exception de la partie de résidence du dernier Jésuite, le Père Casot. À la mort de ce dernier en 1800, le collège devient entièrement une caserne militaire jusqu'en 1871, au moment du départ de la garnison britannique de Québec.
En 1877, le collège est démoli en prévision de la construction de l'hôtel du Gouvernement de la Province mais il est jugé trop petit. On y construira l'hôtel de ville actuelle.
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Au XVIIe siècle, la France connaît un regain de mysticisme et de désir d'évangélisation. L'appel du Nouveau Monde est de plus en plus entendu chez les communautés religieuses féminines. C'est le cas des Ursulines de Tours. Un problème et une inquiétude importante sont soulevés par le fait que les Ursulines sont des cloîtrées.
Malgré la réticence du clergé et même de celle du directeur spirituel de Marie-de-l'Incarnation (Marie Guyart), à qui elle en a d'abord parlé, le clergé accepte de permettre à trois Ursulines et trois Augustines de partir pour le Nouveau-Monde. Les soeurs fondatrices du couvent des Ursulines en Nouvelle-France sont: mère Marie-de-l'Incarnation (Marie Guyart), mère Marie-de-St-Joseph et mère Cécile-de-Ste-Croix ainsi que leur protectrice Mme de La Peltrie (Marie-Madeleine de Chauvigny). Ces trois religieuses sont arrivées à Québec, le 1er août 1639 après un long voyage de trois mois sur l'Atlantique. Elles étaient accompagnées par les trois soeurs Augustines qui venaient ouvrir un hôpital pour la colonie. La première habitation qui leur a été prêtée était une maison comportant une seule pièce et faisait probablement 16 pieds par 16 pieds (on dit dans le texte de Marie-de l'Incarnation, 16 pieds carrés, ce qui ne peut certainement pas loger les 3 soeurs et Mme de la Peltrie ainsi que les élèves qui dès les premiers jours viennent y suivre des cours.) Trois ans après leur arrivée en Nouvelle-France, le couvent était presque prêt à les accueillir. En fait, tous les murs n'étaient pas fermés et, seule, la cuisine avait un poêle! Malgré cela et malgré l'hiver qui s'en venait, les soeurs Ursulines y ont quand même vécu, pendant l'hiver 1642. Au cours des années 1641-1642, Mère Marie de l'Incarnation a connu de grandes angoisses. En effet, la bienfaitrice de la petite communauté avait été charmée et impressionnée par Jeanne Mance. Voici ce qu'on peut lire sur le site Nos Racines, chapitre: "Une période d'angoisse." Dès leur arrivée à Québec à la fin de l'été 1641, M. de Maisonneuve et mademoiselle Mance entrèrent en relation avec Mme de la Peltrie. Celle-ci jeune, impressionnable, enthousiaste , aussitôt qu'elle a connu Mlle Mance qu'elle s'unit étroitement à elle. Elle conçut une si grande affection pour les colons de Montréal qu'elle les accompagna jusque-là et on crut pendant un certain temps qu'elle se détacherait de sa fondation de Québec pour résider à Montréal avec Mlle Mance." Mme de la Peltrie demeura à Montréal de mai 1642 à l'automne 1643. Selon ce site, ce serait son directeur de conscience qui l'aurait fait revenir à Québec pour continuer son oeuvre. Lors de son départ pour Montréal, Mme de la Peltrie avait emporté des meubles et plusieurs autres choses qu'elle avait donnés aux Ursulines, selon Marie Guyart.
En décembre 1650, leur nouveau couvent est complètement détruit par le feu. La soeur cuisinière aurait oublié des charbons rouges dans le pétrin pour le pain et serait tombée endormie avant de les enlever. Elles ont été recueillies pendant trois semaines chez les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu et par la suite, dans la petite maison de Mme de la Peltrie pendant la reconstruction du couvent. La reconstruction s'est faite relativement rapidement et toute la petite communauté de Québec a aidé financièrement et physiquement à cette reconstruction. Elles sont entrées dans leur nouveau couvent le 29 mai 1652 soit un peu moins de deux ans après l'incendie. L'enseignement que donnent les Ursulines aux petites "sauvages" est essentiellement le catéchisme. mère Marie de l'Incarnation a appris la langue des Hurons de cette façon avec les quelque 80 élèves autochtones qu'elle a accueillis pour les protéger des Iroquois. Elle leur a permis avec mère de Saint-Joseph de réciter leurs prières catholiques dans leur langue.
Les Ursulines ont comme vocation d'enseigner. Elles sont donc venues en Nouvelle-France pour continuer la mission qu'elles avaient en France depuis la constitution de leur ordre. La clientèle visée était d'abord les filles autochtones.
Les soeurs fondatrices du couvent des Ursulines en Nouvelle-France sont: mère Marie-de-l'Incarnation (Marie Guyart), mère Marie-de-St-Joseph et mère Cécile-de-Ste-Croix ainsi que leur protectrice Mme de La Peltrie. Ces trois religieuses sont arrivées à Québec, le 1er août 1639 après un long voyage de trois mois sur l'Atlantique. Elles étaient accompagnées par les trois soeurs Augustines qui venaient ouvrir un hôpital pour la colonie. La première habitation qui leur a été prêtée était une maison comportant une seule pièce et faisait probablement 16 pieds par 16 pieds (on dit dans le texte de Marie de l'Incarnation, 16 pieds carrés, ce qui ne peut certainement pas loger les 3 soeurs et Mme de la Peltrie ainsi que les élèves qui dès les premiers jours viennent y suivre des cours.) Trois ans après leur arrivée en Nouvelle-France, le couvent était presque prêt à les accueillir. En fait, tous les murs n'étaient pas fermés et, seule, la cuisine avait un poêle! Malgré cela et malgré l'hiver qui s'en venait, les soeurs Ursulines y ont quand même vécu, pendant l'hiver 1642. Mère Marie de l'Incarnation a connu de grandes angoisses au cours des années 1641-1642. En effet, la bienfaitrice de la petite communauté avait été charmée et impressionnée par Jeanne Mance. Voici ce qu'on peut lire sur le site Nos Racines, chapitre intitulé: "Une période d'angoisse."
En décembre 1650, leur nouveau couvent est complètement détruit par le feu. La soeur cuisinière aurait oublié des charbons rouges dans le pétrin pour le pain et serait tombée endormie avant de les enlever. Elles ont été recueillies pendant trois semaines chez les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu et par la suite, dans la petite maison de Mme de la Peltrie pendant la reconstruction du couvent. La reconstruction s'est faite relativement rapidement et toute la petite communauté de Québec a aidé financièrement et physiquement à cette reconstruction. Elles sont entrées dans leur nouveau couvent le 29 mai 1652 soit un peu moins de deux ans après l'incendie. L'enseignement que donne les Ursulines aux petites "sauvages" est essentiellement le catéchisme. Mère Marie de l'Incarnation a appris la langue des Hurons de cette façon avec les quelque 80 élèves autochtones qu'elle a accueilli pour les protéger des Iroquois. Elle leur a permis avec Mère de St-Joseph de réciter leurs prières catholiques dans leur langue.
Les Ursulines ne faisaient pas seulement qu'enseigner aux jeunes filles, elles nourrissaient souvent les hommes et les femmes autochtones qui venaient les visiter. Au cours d'une année, on a compté jusqu'à 800 visites de la sorte. Contrairement, à leurs consœurs de France, les Ursulines de la Nouvelle-France ne pouvaient pas compter sur l'apport financier des parents des élèves à qui elles enseignaient. Ainsi, malgré les dons généreux de Mme de la Peltrie, elles étaient toujours à bout de ressources financières. Les Jésuites dans une "Relations des Jésuites" disent des Ursulines: "Que l'aumône chez elle se fait tout le temps, leur coeur est plus grand que leurs biens." En effet, elles ne refusent aucune Française ou autochtone pour les instruire même si souvent, c'est le cas pour les autochtones, elles doivent les habiller et les nourrir et parfois nourrir aussi la famille pour les garder. En 1632 avait été concédée, par la Compagnie de la Nouvelle-France, la seigneurie de Sainte-Croix aux soeurs Ursulines de la Nouvelle-France. Cependant, ce n'est qu'en 1646 qu'elles en ont pris possession. À partir de ce moment, elles ont commencé à en faire des concessions, ce qui leur procura certainement une bonne source de revenus. La première famille à payer une dot pour ses filles données aux Ursulines est la famille de Jean Bourdon (rue Saint-Jean en son honneur). Puisque Jean Bourdon n'avait pas d'argent, mais des terres, il donna aux Ursulines son fief de Lauzon. La famille Bourdon donna trois de ses filles aux religieuses, deux aux Ursulines et une aux Augustines. |
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Les oubliés héroïques de l'histoire des religieuses
Copie d'un article de Le Devoir paru le 20 juillet 2021 |